666 rue de la damnation éternelle (pv Shimère)

†Quand la petite créature se réveillerait, elle aurait sûrement faim . Que mangeaient les enfants ?Pas du sang de cochon en tout cas! Du chocolat? Je n'en avait pas .Avais je quelque chose de sucré ? Du gobelin confit uniquement..rien de très appétissant pour une petite fille.

je lançais un regard à la petite fille endormie sur le lit ,puis attrapa une cape .
Je sortais en priant pour qu'elle ne se réveille pas avant que je soit revenue †

Seulement, une fois William partit, sa petite protégée commença à reprendre connaissance. Ouvrant les yeux, le regard perdu, et se redressant sur le lit pour scruter les lieux.. Où était-elle ? Elle se retrouvait seule, assise en tailleur sur un grand lit moelleux, dans une large pièce sombre aux volets fermés. Connaissait-elle cet endroit ? Il ne lui rappelait rien. Elle ne se souvenait ni de cette pièce ni de la façon dont elle y était arrivée. Ses yeux s’habituèrent doucement à l’obscurité et elle se laissa glisser du matelas, ses pieds nus rencontrant le plancher froid de la chambre. Elle commença alors a explorer ce nouveau décor, fouillant chaque recoin, jusque sous le lit, tripotant chaque bibelot, pour lesquels elle montrait une curiosité aussi vive qu'éphémère.. Lorsque tout a coup un bruit l’alerta ! Et laissant tomber ce qu'elle avait dans les mains elle courut se cacher derrière un rideau.

Ballotant un sac de victuailles sur mon épaule , j'ouvris la porte à la volée comme à mon habitude ,puis la refermait précipitamment .Je ne savais pourquoi , mais mon sang , si vieux soit t-il avait fait le tour de mon cœur et l'enserrait comme un boa enserre sa proie.
Tel un animal abandonné,je restais à la porte,n'osant plus pénétrer dans ma propre demeure . Comme c'était ridicule !! Pourquoi étais je soudainement privé de mes moyens?

Je lançais un regard assassin au sac de victuailles,comme s'il eu été la cause de cette singulière réaction. Puis je compris . Aussi étrange que cela puisse être , j'avais PEUR D'EFFRAYER la petite chose qui m'attendait sagement , lotie sous les draps.
Je pris une grande respiration et me fabriqua un sourire BIENVEILLANT . Ce qui devait à peu près donner l'effet d'un loup découvrant ses babines .

J'entrouvris alors tout doucement la porte , puis aperçu , au sol , mon précieux violon.
.
La fureur me monta au cerveau ,et en une fraction de seconde,j'arrachais d'un geste brusque le rideau qui abritait la jeune criminelle . Dans la noirceur de la pièce,mes canines luisait d'une lueur malsaines . On eu dit que je m'apprêtais à bondir

De surprise, la petite albinos écarquilla ses grands yeux vairons lorsque le rideau s'arrachât, dévoilant pour la première fois cet étrange regard hétérochrome au vampire. Qui était-il ? Elle ne s’en rappelais pas. L’avait-elle déjà vu ? Sa peau avait la même pâleur lunaire qu’elle. La jeune fille hésita, inconsciente du danger, puis imita William en montrant elle aussi les crocs. Dévoilant une parfaite rangée de petites dents blanches.

† A la vue de ce sourire à faire jalouser les meilleurs fabricants de dentifrice , et malgré la vision de mon instrument mutilé , je sentais la fureur redescendre aussi vite qu'elle était montée.
Voir cette petite créature éveillée était une pure merveille pour mes sens . Sa beauté rayonnante s'imprimait sur ma rétine et son odeur...oh..tellement alléchante s'encrait dans chaque pore de ma peau.
En aucun cas je n'aurait pu faire de mal à cette incarnation de la pureté , J'aurais voulu me damné si je ne l'avais pas déjà été pour avoir eu l'audace de troubler ce petit être. †
† Sans souffler mot , je relâchais le rideau et attrapais doucement le violon de mon autre main , le caressant ,comme pour réconforter un vieil ami sur son lit de mort †

Attentive, la jeune fille observa William qui ramassait ce drôle d’objet. Puis très vite, elle s’en désintéressa. Toute son attention a présent captée par le papillon de nuit qui venait de passer sous son nez. Une petite bête ! Elle tendit les bras pour essayer de l’attraper mais l’insecte se déroba. Oubliant tout a fait William elle poursuivit la petite bête qui, zigzaguant dans la pièce, alla se percher tout en haut d’une grosse armoire. Plaintive, la petite albinos se dressa sur la pointe des pieds, s’étirant le plus qu’elle pouvait, mais se trouva incapable de l’atteindre. Alors, ouvrant ses mains en coroles, elle l’appela..

Πετιτε бητε !

Le papillon s’envola aussitôt, comme mu par l’appel de la fillette, et vient délicatement se poser dans le creux de ses mains. Les doigts de la fillette se refermèrent avidement, enserrant leur trophée. Puis, un large sourire éclairant son visage, elle se retourna pour présenter son trésor a William.

Πετιτε бητε ! Répéta-t-elle à son attention.

Mais lorsqu'elle ouvrit les mains la petite bête était écrasée.