Raccoon City (Z)

Ce matin Jennie avait fait les plans d’une nouvelle machine et s’était aussitôt ruée vers son atelier, impatiente de donner corps a son invention, mais ce fut sans compter sur le nain qui l’intercepta. Garder la boutique ?! Mais non elle n’avait pas le temps pour ça ! Elle devait faire un truc important et super urgent ! Mais bien sur, sa tête de mule de parrain ne voulait rien savoir ! Il devait s’absenter pour la journée, pour une raison que Jennie n’écouta qu’a moitié, et comptait sur elle pour le remplacer. Raaah ! Comme si le soleil allait cesser de tourner autour de la terre si la forge fermait rien qu’un jour ! Mais sourd aux plaintes et aux supplications de la fillette, le nain ne changea pas d’avis.

Vieille avare bornée ! Grommela-t-elle pour elle.

Il ne comprenait rien du tout au besoin qu’elle avait de s’exprimer dans sa créations. Elle se résigna, bougonne, et regarda le nain partir, lorsqu’elle eu une idée. L’important était qu’elle surveille la boutique pas vrai ? Alors puisqu’elle ne pouvait pas s’enfermer dans l’atelier pour bosser, elle s’installerait dehors, devant la porte ! Elle aurait toute la place ici, et au moins elle verrait les clients rentrer ! Et comme ça elle pourrait travailler sur sa toute dernière invention : Le Mécanotrotteur !


Se félicitant de son génie, elle s’empressa de réunir tout le matériel dont elle aurait besoin et se mit aussitôt a la tâche. Cette machine ne connaitrait pas la fatigue et ses yeux pourraient même éclairer la route. Le mécanotrotteur pourrait bien remplacer les chevaux ! Retrouvant sa bonne humeur, elle fut rapidement absorbée par ce qu’elle faisait. Peu de clients passèrent, ou du moins elle n’en vit pas venir. Mais lorsqu’enfin elle eu presque fini quelqu’un arriva.

Heuuuu !

Mm.. une seconde j’ai presque fini !

Dit-elle sans se retourner. Il lui restait quelques petits réglages a faire.

Heuuuu !

Il faut que je règle le correcteur de poussé…
Ah ! Donnez-moi la clef de 8 près du convertisseur !

N’accordant toujours aucun regard a son visiteur, elle se contenta de tendre la main en arrière, attendant tout naturellement que la personne y dépose l’outil demandé.

Heuuuroa ?

Merci ! … Mais non ! C’est pas une clef de 8 ça, c’est une pince a coulisses !

Les sourcils froncés, elle se retourna pour faire face au zombi.

Je vous ai demander une…

......au Zombi ???

BEUUUUHAAAAARRR !!!!

HAAAAAAAAAAAAAAAAAAA !!!!!

Son client serviable était un zombi ! Un horrible zombi à moitié décomposé ! Prise de panique, Jennie se rendit compte qu’il y en avait d’autre.

HAAAAAAAAA !!!!! NE ME TOUCHEZ PAAAAAS !!!!! ALLEZ-VOUS EN !!!!! TAS DE CADAVRES PUTRIDES !!!! VIANDES FROIDES !!!! CHAIRS AVARIÉES !!!! JE SUIS JENNIE SAYER !!! JE VOUS INTERDIS DE MANGER MON CERVEAU !!!

Hurlant de terreur, elle monta avec affolement sur son prototype en frappant le zombi, donnant des coups de pieds derrière elle. Mais la machine s’emballa avant qu’elle ne soit bien installée et, se raccrochant de justesse a l’engin, elle se fit emportée !

Spoiler:

Protégée d'un capuchon rouge et de gants, Arwen traversait le domaine neutre tête baissée, honteuse. Elle commençait à regretter d'avoir demandé au prince un combat sur la plaine des duels en guise d'excuse pour le vol de son cheval, maintenant qu'elle devait marcher en sa compagnie. Le jeune homme, depuis le domaine du Nieb où elle était allée le cherché, chantait à pleins poumons, avançant en dansant à moitié, complètement absorbé par ses paroles d'espoirs amoureux.

Sentant qu'ils approcheraient bientôt du Sahoc, la kendoka s'éloigna de quelques mètres du chanteur, marchant devant lui tout en lui jetant régulièrement des coups d'oeil étonnés par dessus son épaule, imitant les expressions des autres passants dans l'espoir qu'on ne l'associerait pas au personnage. Contrairement à son habitude, elle souhaitait que personne ne vienne provoquer son compagnon de route : elle se sentirait obligée d'intervenir, et l'on comprendrait qu'ils marchaient ensemble. Mais peut-être son capuchon la cachait-elle assez pour ne pas qu'on la reconnaisse ? Enfin, tant que les passants se contentaient de railleries passives à la seule encontre du jeune homme, tout devrait bien se passer jusqu'à la plaine : le prince était tant plongé dans ses sérénades qu'il ne réalisait pas du tout leurs moqueries.

Alors que la kendoka appréhendait leurs prochains pas sur les terres du Sahoc dont les habitants étaient moins indulgents, le bruit sourd de pas métalliques se rapprochant à toute allure l'interpellla, elle tourna vivement la tête dans la direction concernée. Une étrange machine à une patte fonçait droit vers elle, maladroitement agrippée par une enfant qui ne parvenait pas à la contrôler. Par réflexe, Arwen plongea aussitôt sur le côté en hurlant au prince qui continuait d'avancer en chantant derrière elle, en plein dans le passage du l'oiseau de métal :

- FLORIANT, ATTENTION !!!!!

Le prince averti, elle l'ignora pour intercepter la jeune fille, qu'elle fit rapidement voler jusqu'à elle par la magie du sang, laissant s'échapper l'engin à une patte. Elle replaça sur sa tête son capuchon tombé dans la panique et se tourna vers la demoiselle à couettes pour l'interroger d'un air accusateur :

- Qu'est-ce que c'était que cette machine, et que faisais-tu en équilibre sur son derrière ?!!!

Arwen était peu patiente de nature, mais ce trait de caractère se remarquait particulièrement lorsqu'elle était en présence d'enfants. La kendoka les avait en horreur, et la brève brulure qu'elle avait ressentie sous le contact du soleil au tombé de son capuchon l'avait mise de mauvaise humeur. La petite étrangère se présentait à elle avec beaucoup de désavantages.

Heureusement pour elle, la furie blonde aperçut soudain un corps décomposé avancer vers elle, suivi peu après par une masse grouillante d'autres cadavres aux membres tombants.

- OH MON DIEU !!!

Se désintéressant royalement de l'enfant, Arwen admira les morts qui se rapprochaient dangereusement, les yeux pleins d'étoiles.

- Des zombies !!!! <3 Floriant, surveillez la gamine !

Un battement de cils plus tard, la furie blonde s'était plongée dans la masse de cadavres, son sabre fondant sans relâche sur les chairs putréfiées, faisant joyeusement voler tout autour d'elle des mains, des têtes, des bras... Une moitié de tête retomba d'ailleurs vers Jennie.

Au bout d'un moment toutefois, l'enthousiasme de la kendoka se tempéra. Elle n'avait pas cessé de trancher les dépouilles animées, et pourtant, il lui semblait qu'elles étaient plus nombreuses maintenant à les encercler. Mais d'où sortaient-ils tous ? Elle jeta un coup d'oeil vers Floriant pour s'assurer qu'il protégeait bien la jeune fille tandis qu'elle s'évertuait à maintenir la plus grande partie de la masse de son côté, et aperçut avec horreur la petite attaquée par un mort et le jeune prince lui-même sur le point de se faire mordre !!!! La magie du sang lui imposait un choix, elle fit léviter la gamine à trois mètres au dessus du sol et fondit vers le zombie de Floriant. Mais aurait-elle le temps de le rejoindre avant que le mal ne soit fait?

1/ Arwen arrive à temps pour sauver Floriant
2/ Le mécanotrotteur revient à la charge et renverse la princesse zombie
3/ Sous la panique, Arwen expulse la zombie sous la magie du sang, relâchant Jennie au milieu de la masse
4/ La princesse zombie embrasse passionnément Floriant, touchée par sa déclaration
5/ Floriant est mordu
6/ Jennie trouve un moyen de sauver par elle-même le prince

Spoiler:

Emportée par sa machine, Jennie hurlait a plein poumons quand elle se vit soudain lâcher prise et se faire emportée dans les airs ! Imaginant la vitesse de sa chute elle se mit à hurler plus fort. Mais au lieu de tournebouler violement par terre la fillette atterrit sans heurt sur ses pieds. Ça alors ! Elle ne se serait jamais crue aussi agile ! Abasourdie par la réception qu’elle venait de faire elle écouta a peine Arwen, ne lui prêtant pas d’attention, mais répondit tout de même fièrement concernant le mécanotrotteur... Impressionant hein ? C'est ma dernière invention !
Mais avec retard, car a ce moment Arwen criait : OH MON DIEU !!!

Gonflée d’orgueil, Jennie apprécia qu’Arwen s’extasie ainsi de son travail ! Mais c’était bien normal, n’était-elle pas la géniale Jennie Sayer ? Grande inventeuse de la cour et plus grand génie de calypta ! Même cette inconue en cape rouge ne pouvait que s'ébahir de son génie !



Si tu m’aides à le rattraper je te laisserais monter dessus !
Dit-elle à cette femme en cape rouge. Mais Arwen parla en même temps qu’elle.

Gamine ?!

Je suis pas une gamine ! Dit-elle vexée. Puis elle vit les zombis.



HIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIIII !!!!!!!!!!!!

Si les zombis pouvaient souffrir : c’était le moment ! Le cri strident de Jennie faisait plus souffrir que tous les coups d’épée d’Arwen ! Son cri s’intensifia d’ailleurs quand une moitié de tête tomba juste devant ses pieds, la faisant sursauter. Pourtant, cela ne suffit pas a tenir les morts en respect, bien au contraire, et semblait même avoir l’effet inverse, car un zombi plus téméraire (ou plus sourd) que les autres sembla charmé par sa voix de sirène et se jeta droit sur la fillette. Épouvantée, Jennie lâcha un nouveau cri et tenta de s’enfuir, lançant au passage une bombe au poivre sur le mort. Mais le zombi ignora le poivre et lui saisit la cheville, la faisant tomber par terre. Se débattant, elle actionna un coup de poing a ressort en tirant sur un lacet de sa tenue, frappant le mort au visage au moment où, rampant sur elle, il tenta de la mordre. Hurlant toujours, elle appelait à l'aide et essayait de se dégager, quant elle se retrouva tout à coup arrachée de l’étreinte du mort-vivant et soulevée dans les airs.

WAAAAAAAAHH !!!! JE VEUX DESCENDRE !! JE VEUX DESCENDRE !!!

Attirés par ses cris, d'autres zombis s'amassèrent sous elle pour essayer de l'attraper.



NAAN !!! JE VEUX PAS DESCENDRE !! JE VEUX PAS DESCENDRE !!

Séparée de ses deux alliés, Arwen se trouva encerclée par les morts-vivants. Un squelette se dressa alors devant elle.

GROOAAAREUUUH !!! ARGAGREUUU !!!

A ma plus grande horreur, ma princesse ensorcelée referma la machoire sur ma gorge, m'arrachant un cri de douleur. Craignant de la blesser en la repoussant, je lui pressai les épaules dans l'espoir qu'elle ne revienne à elle même, sans succès. Mais pire que cette morsure inattendue, les hurlements atroces de la voix inconnue me vrillait les tympans. J'espérais que cette personne "descendrait", afin qu'elle se taise enfin mais déjà l'instant d'après, l'origine de ces cris insupportables ne voulait plus descendre, et je laissai échapper une plainte, désespérant à l'idée que rien ne la satisferait assez pour la faire taire.

Adoucissant un peu mon calvaire, ma bien aimée me lâcha enfin, et je posai la main sur mon cou pour calmer l'hémorragie. Je levai alors les yeux vers elle et la découvris avec stupéfaction s'éloigner de moi ! Je tendis une main dans sa direction et l'appelai d'une voix tremblante, mortifié à l'idée qu'elle puisse m'abandonner :


Je tentai quelques pas vers elle, mais trop de sang m'avait quitté, et je trébuchai. Les yeux larmoyants, je la regardai rejoindre la masse d'inconnus qui encerclait Dame Arwen.

Arwen avait couru aussi vite qu'elle l'avait pu parmi la masse grouillante pour protéger Floriant, mais hélas trop tard. Impuissante, elle le vit au loin se faire mordre par la zombie en robe, et serra la mâchoire pour s’empêcher de se mettre elle aussi à crier. La gamine hurlait déjà bien assez pour leur trio... Elle refusa toutefois de laisser Floriant à son triste sort et se débattit pour le rejoindre. Mais les zombies étaient bien trop nombreux, et il en arrivait encore ! Un squelette surgit même entre son protégé et elle-même, lui adressant des grognements incompréhensibles. Furieuse, elle lui répondit en l'incendiant du regard :

- COMMENT OSES-TU ME PARLER SUR CE TON, ESPÈCE DE VIEUX TAS DE DÉBRIS ?

Puis, comprenant qu'elle n'atteindrait jamais son imbécile de compagnon à temps, elle décida de faire confiance à l'enfant, bien que l'antipathie qu'elle éprouvait à son égard l'en dissuadait. Tout en envoyant le sabre serpent sur les cadavres qui s'agglutinaient autour d'elle, elle cria à la petite :

- Hey, miss Couettes ! Ecoute-moi ! Je vais créer une diversion, et je te ferai descendre lorsque mon ami Floriant et toi serez débarrassés de ces vermines. Mais je ne veux pas le laisser se changer en zombie, il lui faut des secours ! Alors tu vas l'emmener dans un lieu où il pourra être soigné ! L’hôpital, l'agence Doppelganger, le temple de Gaia, n'importe quoi mais fais vite et prend garde à ne pas te faire mordre par lui s'il se transforme avant que tu n'aies pu l'aider !

Elle n'avait aucune idée de la gravité de la contamination qui s'insinuait dans les veines du jeune homme, et ne savait pas s'il était encore possible de la guérir. Mais en l'instant, elle ne pouvait plus s'en inquiéter : il lui fallait réunir autour d'elle tous les zombies alentours... et si possible leur survivre.

Tout à coup, elle s'immobilisa et rengaina lentement Gekido, ses yeux plongés dans les orbites du squelette dans une expression de colère et de défi. Elle se laissa guider par la musique dont son esprit se remémorait l'air, et commença à avancer vers son ennemi. Tout en continuant à marcher, elle leva son épaule dans un bref soubresaut en penchant la tête sur le côté, approcha encore de quelques pas et fit de nouveau sauter son épaule. Autour d'elle, les zombies ne bougeaient plus, captivés. Elle écarta alors les bras sur le côté et engagea un déhanché rapide, avançant en mouvements de bassin.

Au moment même où elle commençait à douter de son plan, tous les zombies se rassemblèrent soudain derrière elle et se mirent à l'imiter, reproduisant ses pas dans une synchronicité impressionnante. Un sourire arrogant vint éclairer le regard provocant de la jeune femme, qui fixait toujours le squelette vociférateur, tandis que, les bras tendus, elle faisait claquer ses mains au dessus de sa tête et glissait sur le côté. Fidèles à leur nouvelle meneuse, les zombies frappaient en chœur dans leurs mains levées au dessus de leur tête, suivant la danse de la kendoka si parfaitement qu'ils donnaient l'impression de déjà la connaitre...

Arwen dirigea ainsi la masse de zombies un petit bout de temps, et leur fit faire avec elle un demi saut qui les orienta dans une nouvelle direction vers laquelle ils dansèrent tous, désormais dos au squelette. Soudain, la kendoka se retourna vers ce dernier d'un bond et entonna l'air qui tentait ses lèvres depuis le début de sa danse, lui souriant toujours d'un air prétentieux :


Elle ne s'arrêta pas de danser pour autant, et derrière elle les zombies s'étaient de nouveau retournés pour suivre méticuleusement ses gestes, l'écume au lèvres et le regard fixé sur elle. Arwen n'aurait pas su déterminer le sexe de son ennemi aux vieux os mais lui chanta tout de même à plein poumons :


Enchainant les déhanchés et autres pas dans l'esprit zombiesque de la danse, Arwen diversifiait ses gestes avec précision sans cesser de chanter ce même refrain au squelette qu'elle observait obstinément. Mais elle dut se résigner à chanter le dernier refrain, et conclut en face de lui par la dernière parole de sa chanson :


Aussi soudain que la danse d'Arwen, le silence revint. Le prince et la gamine avaient eu plus que le temps nécessaire pour s'échapper, certes. Mais maintenant, qu'allait-elle faire, seule entre son ennemi squelette et toute une horde de zombies ? Sans oser bouger, elle attendit une réaction de l'un des deux côtés, prête à courir à toutes jambes.

HJ : pardon, pardon, j'ai pas pu m'en empêcher !!! x')

Ne pas se faire mordre par lui ? Comment ça : s’il se transforme ?

Je m’appelle pas Miss Couette !!! S’empourpra-t-elle.

La colère l’aidant un peu à avoir moins peur, Jennie s’y accrocha, essayant de rester fâchée.

Je suis Jennie Sayer ! Grande ingénieur royal et inventeuse de génie !

Un double d'elle-même apparut soudain sous elle, s'échappant du corps de sa jumelle pour tomber au milieu des zombis en dessous. Poussé par l’adrénaline le clone poussa un grand cri : « AAAAAAAAH !!! » autant de terreur que de colère, et donna un grand coup de pied entre les jambes du zombi le plus proche ! L’effet ne fut pas celui escompté et le mort-vivant ne sembla rien sentir. Stupéfaite, le clone de Jennie se glissa entre les jambes du zombi qu’elle venait de frapper, évitant de justesse de se faire attraper, et courut vers Arwen. Les zombis la poursuivaient ! Le clone avait réussi à éloigner les zombis de sa sœur, et les amenait maintenant à la vieille en rouge. Si Arwen avait quelque chose pour les tenir occupés c’était le moment ! Et la vieille se mit… à danser ? Jennie regarda stupéfaite les zombis copier la danse d’Arwen, puis fit disparaître son clone. Vite ! Il fallait fuir d’ici !

Courrant en sens inverse, la fillette rejoignit Floriant dont le cou saignait abondamment. Bêêêh ! La vue de tout ce sang l’inquiéta. L’homme se pressait une main sur le cou mais sa blessure coulait toujours. La jeune fille repensa alors à la mise en garde d’Arwen.

Est-ce que vous êtes un zombi ? Demanda-t-elle méfiante.

La réponse de l’homme la rassura, bien qu’elle n’en écouta pas le propos, mais le fait qu’il parle montrait qu’il n’était pas devenu un zombi. Elle poussa un soupir.

Il faut partir avant qu’ils nous voient ! Vite ! Venez ! Dit-elle en recréant un clone. Et les deux Jennie aidèrent Floriant à marcher, lui faisant presser le pas.

Se dirigeant vers l’hôpital, ils tombèrent sur d’autres zombis et durent fuir pour faire un détour, mais ils en recroisèrent encore d’autres, et encore d'autres quelque soit le chemin prit. Les deux Jennies s’alarmèrent. Toutes les rues étaient infestées !

Spoiler:

Il y en a ici aussiiii !!! Revint en courant un clone qui était parti en éclaireur.
Il y avait maintenant 4 Jennies se disputant pour savoir quel chemin prendre.

Retournons à la forge ! Dit l’une. Ont sera en sécurité !

L’idée fut acceptée par les trois autres. Une fois a la forge elles trouveraient sûrement un plan pour se rendre jusqu’a l’hôpital. Elles pourraient même prendre un char vapeur pour forcer le passage ? A présent d’accord, le groupe rebroussa chemin.

Amusement ? Peur ? Colère ? Surprise ? Aucune expression ne pouvait se lire sur ce visage d’os, mais le squelette observa la danse d’Arwen avec intérêt, ne la quittant pas des orbites. Ce n’est que lorsque la danse s’acheva et que les zombis recommencèrent a grogner en coeur qu’il attrapa la vivante par le bras et lui dit..

Vite ! Filons d’ici ! Il y a des morts-vivants partout ont ne va pas faire de vieux os !

Son ton était alarmé, voir paniqué, et il couru devant en entraînant Arwen derrière lui.

Arwen serait sûrement restée quelques minutes encore à regarder bêtement le squelette, bouche bée, si celui-ci ne lui avait pas pris la main pour la faire courir malgré elle à ses côtés. Interloquée, elle le suivit d'abord docilement avant de se reprendre et de s'énerver. Lui faisant lâcher sa main pour le dépasser et ainsi mieux le foudroyer du regard, elle s'époumona :

- Recevoir l'ordre de fuir les morts-vivants de la part d'un "camarade" qui n'a même plus la peau sur les os, alors là, je dois avouer que je l'ai vraiment dans l'os !

Bien qu'elle ne cessa pas de tempêter contre le squelette durant leur course, la kendoka poursuivit dans la même direction que lui, s'accommodant de sa compagnie. Mais leur traversée irréfléchie ne menait nulle part, il surgissait des zombies de tous côtés. Elle réfléchit et finit par décider :

- Bon, suis-moi, je sais où aller ! J'ai lu le "guide de survie en territoire zombie", l'une des premières choses à faire c'est de fuir la ville, c'est trop peuplé.

Suivant son instinct, elle parvint après un bon quart d'heure d'endurance à s'éloigner de la ville et de ses places publiques déja bondées de contaminés, laissant derrière elle la horde de zombies trop lents pour défier l'entrainement qu'elle avait reçu de Néo... et des araignées géantes régulièrement envoyées par son Maître vampire sur la plaine. Une fois certaine d'avoir définitivement perdu leurs poursuivants, elle ralentit le pas et tourna la tête vers son nouveau compagnon, dont elle ne pouvait s'empêcher de se demander continuellement comment il parvenait à parler sans cordes vocales :

- Maintenant que les zombies sont derrière nous, tu pourrais peut-être m'expliquer ce que tu faisais en leur compagnie avant de finalement décider de les fuir avec moi ?

Elle croisa les bras et insista d'un ton menaçant :

- Qui es-tu, pourquoi as-tu fuis alors que tu n'avais rien à craindre d'eux, qu'est-ce que tu voulais dire par "grooaareuuh argagreuuu" et surtout comment fais-tu pour parler sans cordes vocales ????!!!

Elle dévisagea le squelette d'un air sévère tandis que celui-ci lui répondit, puis voulut l'interroger davantage, quand elle remarqua les terres désertes où ils s'étaient enfoncés. A l'exception d'une cabane une trentaine de mètres plus loin, l'endroit semblait isolé de tout, au point qu'elle se demanda comment ils avaient pu s'éloigner autant de la ville. Le fait qu'elle ne reconnut absolument pas la place, en revanche, ne l'inquiéta pas : elle était habituée à se perdre, et n'était de toute façon pas sur Calypta depuis assez longtemps pour pouvoir se prétendre familiarisée à tous ses recoins. Néanmoins, l'endroit la rendait nerveuse, il s'en dégageait une atmosphère oppressante telle qu'Arwen commençait à regretter la ville et ses meutes de zombies danseurs. Hésitant à faire marche arrière, elle interrogea le squelette :

- As-tu une idée de l'endroit où nous sommes ?

La kendoka avait les yeux figés sur la cabane un peu plus loin.