"Je soupirais bruyamment. Cela faisait plusieurs heures que je marchais sans m'arrêter et, quand j'avais enfin, aperçu l'ombre d'une ville, j'avais été tellement heureuse que je ne m'étais même pas demandé comment je pourrais acheter quoi que ce soit. En gros, je ne possédais un cerveau que très rarement. Je flânais dans les rues, à la recherche d'un indice pour me mettre sur la voie. J'ai traversé de nombreuses rues bordés de magasins, d'autres ruelles ou je me suis vivement fait appelé à plusieurs reprises par des ivrognes à moitié mort. Finalement, j'étais arrivée devant un établissement plutôt, coquet disons, ou une enseigne se balançait paresseusement: "La Taverne de Madeleine".
Je poussais la porte, en me rassurant: "ils ne sont pas méchants", "tu trouveras des informations". La pièce était plutôt grande, de ci et de là siégeaient des tables entourés de bancs où était assis des personnes buvant et rigolant, éclaboussant les nappes et les serviettes. Des serveuses enchainaient les allés venus entre les tables, affichant des sourires forcés. Elles étaient toutes habillés de façon voyante, une tenue de soubrette, jupe très courte, talons hauts et des corsets qui mettait en valeur leur poitrine proéminente. Je ne me sentais pas à l'aise mais alors pas du tout !
Je m'avançais pour m'assoir sur une chaise lorsque d'un bruit de vaisselle cassé me fit sursauter. Une serveuse venait de renverser deux plats en trébuchant sur le parquet. Les deux clients énervés avaient commencé à se plaindre et à gesticuler. Sentant la chaleur monté, je suis sortie rapidement en espérant que cela ne se passerait pas trop mal pour la serveuse brune. Mal grès son faux air niais, elle semblait assez forte pour se débrouiller toute seule. N'ayant rien d'autre à faire, que de rester dans cette rue qui au moins semblait sécurisé, je m'assis sur un tonneau qui trainait regardant les gens passer.
Qui pourrais me renseigner sur maître Hiver et Violette ? Je ne savais pas ce qui allait se passer, ni que j'allais finalement rencontrer le jeune homme que je cherchais car pour le moment, une silhouette s'avançait vers moi."