L'appel de la forêt (PV Mythril)

De retour au repaire du seigneur noir Ryu suivit Dark qui lui expliqua enfin ce qu'il attendait de lui. Cette dernière mission mettrait fin au contra du changelin, mais cette fois-ci le blondinet ne devait pas ramener qu'une écaille. Le résultat de tout ce qui avait été accompli jusqu'ici dépendrait de son succès. Par chance, le mercenaire savait exactement qui pourrait l'aider. Souriant avec espièglerie au prince noir, le changelin disparut pour aller accomplir sa tâche.


C'est a la vespée, heure du soir, alors que l'activité au château déclinait, qu'un murmure vint troubler les songes d'un de ses occupants. Ce dernier, confortablement installé dans un fauteuil faisant face à l'âtre d'une cheminé, s'était assoupit dans sa lecture. Le murmure était celui d'une jeune femme, douce et aimante, sa voix était familière, mais éthérée, comme venue d'un rêve ou portée par le vent. Elle appelait sans cesse..

...Mythril

Au pied de son maître, un gros chien leva la tête -Bwouf?- Puis la reposa paresseusement. Socrate ne voyait personne d'autre dans la pièce que son maître et lui. La voix continua d'appeler.. insistante..

...Mythril ...Mythril

Puis devint soudain plus forte, résonant clairement dans la pièce comme si l'être des songes était d'un seul coup devenu bien réel !

Mythril !

Mais ce que le dragon vit en ouvrant les yeux fut une masse spectrale sans forme.

Mythril avait passé une journée comme tant d'autres, à remplir moult papier administratifs qui auraient donnés la migraine à plus d'un. Mais il était obligé de faire son devoir, on connaissait la chanson : un grand pouvoir requiert de grande responsabilité. Il avait du donc surmonter des montagnes de paperasses sans broncher, cela lui avait prit la journée! Une journée où il n'avait pu aller enquiquiner ses amis : Arwen, Alucard ou encore Ryu! Cela l'avait un peu chagriner mais il ne pouvait se soustraire à ses obligations après tout.

Ile passa donc sa journée le cul sur sa chaise à classer, signer, ou répondre à des lettres jusqu'à ce que le soir pointa le bout de son nez, le jour venait de faire place à la nuit. Il commanda alors un thé à l'une des servante qu'il avait fait appeler et alla s'installer confortablement sur le fauteuil rouge et or positionné juste en face d'une imposante cheminé à l'intérieur de laquelle ronronnait un feu qui avait été allumé il y a encore pu de temps de cela. S'y assaillant après avoir choisi un des ouvrages de la bibliothèque de la pièce, il commença à suivre les lignes du livre de son regard or et azuré jusqu'à ce qu'un léger tintement de clochette ne le fasse lever les yeux du livre, sa commande venait d'arriver.

Sur le chariot trônait fièrement le magnifique service à thé peint à la main, mais il n'était pas seul! Peut-être était-ce du au fait qu'il était bien vu par les gens qui l'entouraient mais en plus du thé qu'il avait demandé, lui avait été offert une magnifique part de gâteau. Un sourire apparu alors sur ses lèvres alors que des petites étoiles étincelaient dans ses prunelles reptiliennes. Il remercia donc la demoiselle et lui permit de se retirer avant de commencer son repas du soir. Lorsqu'il eu fini la pâtisserie, il commença à boire le liquide tout en reprenant l'ouvrage là où il s'était arrêté il y a quelques minutes de cela.

Il continua donc comme ça jusqu'à ce que la fatigue ne le prenne au dépourvu et il s'endormit sur son fauteuil le livre toujours posé sur ses genoux et la tête légèrement penchée sur le coté, retenue par le fauteuil. Les flammes faisaient danser les ombres qui se reflétaient sur son visage paisible. Il dormait paisiblement et rêvait tranquillement quand il fut tiré de son sommeil par un étrange murmure.
La première fois il n'y fit pas attention, pensait que c'était un tour joué par son esprit et préféra se replonger dans son rêve. Mais releva sa tête au bout de quelques répétitions, le murmure était de plus en plus présent et audible : on l'appelait lui et lui seul. Mais ce qui perturba le plus le dragon d'or n'était pas le ton de la voix mais plutôt la voix en elle-même, il l'avait déjà entendue et pourrait la reconnaitre entre toute. Il ouvrit alors les yeux en grand, réveillé complètement et porta son regard vers la masse spectrale qui n'avait pas de forme. Elle n'avait peut-être pas de forme mais ce ton il le reconnaissait, c'était la voix de son ange...

- Diane...

Murmura-t-il les larmes manquant de s'écraser de ses yeux grands de stupeur, si c'était une blague faite par Alucard, il ne la trouvait pas drôle mais au fond de lui il espérait que ce soit le cas. Son cœur maintenant battait la chamade et il se permit de tendre les mais jusqu'à cette forme, espérant vainement pouvoir la palper, la toucher encore une fois...

- Diane... Est-ce vraiment vous?...

Alors que le dragon tendait fébrilement les mains vers elle, l'apparition prit devant lui la forme de la jeune femme qu'elle était.

Mythril ! Répéta-t-elle avec un sourire aimant. Mais les mains du dragon passèrent au travers de son corps intengible. Elle recula alors, bouleversée, serrant ses bras contre elle avec désarroi.

Je suis désolée. Dit-elle. Nous ne pouvons plus nous toucher.

Son image se fit plus floue et transparente, menaçant de disparaître, mais elle releva un visage résolut et son corps redevint net.

Mythril.. il faut que tu te rende a la forêt des frayeurs sans attendre.. je t'en pris.. je n'ai que peu de temps.. Mythril.. je t'attendrais là-bas...

Ses lèvres continuèrent de bouger mais ses derniers mots restèrent inaudibles. Déjà, son corps redevenait transparent et s'effaçait. Un air supliant para les derniers trais de son visage avant qu'elle ne disparaisse.

L'ectoplasme informe fini par prendre une forme et quelle ne fut pas sa joie en reconnaissant les traits de la dragonne qu'il avait aimé et qu'il aimait toujours! Il afficha alors un large sourire alors que ses larmes coulaient sans retenue le long de ses joues, s'écrasant sur le tapis rouge et or qui habillait le sol de la pièce. Mais son cœur manqua un autre battement lorsque ses mains passèrent au travers. Son sourire devint amer, il aurait du s'en douter : les morts ne peuvent revenir auprès des vivants et cela peut importe la raison.
Il regarda alors le spectre s'excuser et tenta de la convaincre qu'il n'y avait pas de quoi se comporter de la sorte, ce n'était pas elle qui était fautive dans l'histoire, c'était à lui de s'excuser! Il n'avait pas pu la protéger et elle était morte par sa faute.
L'apparition se fit soudainement plus floue et transparente, le dragon paniqué se rapprocha d'elle pour tenter de la sauver, mais que pouvait-il réellement faire alors qu'il ne pouvait même pas la serre dans ses bras pour la réconforter. Il ne pouvait pas la toucher, comment répondre alors à son appel à l'aide?

Mythril.. il faut que tu te rende a la forêt des frayeurs sans attendre.. je t'en pris.. je n'ai que peu de temps.. Mythril.. je t'attendrais là-bas...

Il élargi alors les yeux en grand, si il allait dans cette forêt, peut-être qu'il pourrait alors sauver son aimée! Il acquiesça d'un signe de tête alors que le spectre disparaissait pour de bon. Tournant les talons en laissant tout le matériel sur place, il n'avait pas de temps à perdre, tans pis pour les femmes de ménage qui devront nettoyer derrière son passage et ranger mais il avait maintenant une affaire beaucoup plus urgente à régler et ce n'était pas en restant les bras croisés qu'il allait pouvoir faire grand chose!
Il attrapa au passage sa capuche qu'il mit sur sa tête sous le regard d'incompréhension des quelques serviteurs qui étaient encore réveillés à cette heure aussi tardive de la nuit. Il ne s'arrêta même pas pour les saluer, lui qui était d'habitude si enjoué et poli ne leur avait même pas adressé un simple regard et avait passé sa route à vive allure. Il quitta sur ce même rythme le château et fini par prendre sa forme de dragon. Sa destination était la forêt des frayeurs, là où il pourrait sauver sa bien-aimée Diane...

- J'arrive mon amour... Je vous promets que cette fois je pourrais vous sauver Diane...