Rappelez-moi pourquoi j'ai écouté cet idiot [PV Mythril]

- .. tu pourras me retrouver un peu plus tard dans la chambre de Mythril à la cour, où il sera ravi de te servir le thé dans l'attente de mon retour.

C'est ce que lui avait dit Alucard avant de retourner affronter son ancienne élève. C'est aussi ce qui résonnait en boucle dans sa tête tandis qu'elle se hâtait dans les rues sombres en direction du Palais où elle devait trouver ledit Mythril. Veillant à marcher dans l'obscurité afin de ne pas attirer l'attention, elle ne pouvait cependant éviter le regard brûlant que certains posaient sur ses plaies avec un rictus qui lui donnaient la nausée. Elle arriva en vue du Palais et passa comme une fleur, sans trop savoir comment, en fait. Suivant les panneaux, elle arriva à l'étage où se trouvaient les appartements des résidents, juste au dessus de la salle de bal où elle avait rencontré Alucard. Son regard glissa sur les portes, vierges de toute inscription, ce qui la fit grincer des dents. Elle n'allait tout de même pas devoir frapper à chaque porte pour trouver celui qu'elle cherchait, tout de même ? Elle leva les yeux au plafond, histoire de voir si le ciel n'avait pas décidé de lui afficher un plan du couloir. Mais le plafond demeurait désespérément vide. Un petit "floch" lui fit baisser les yeux vers le sol où des papillons de sang traçaient maintenant un chemin, un énorme papillon dégoulinant sur une des portes. Ravie de cette aide inespérée -qu'elle devait sans doute à Alucard, vu qu'il aimait faire joujou avec le sang et les gribouillages- elle se remit en route et frappa à la porte, quelque peu timide. Il était rare de la voir hésitante mais c'était la première fois qu'on l'envoyait chez quelqu'un d'autre.

- Excusez-moi, je cherche le dénommé Mythril. C'est Alucard qui m'a envoyée ici.

Dieu ce qu'elle devait avoir l'air bête, ainsi plantée devant la porte, teintée de rouge sang.

[HS : Pardon, c'est super court mais je savais pas trop quoi mettre, j'ai horreur de débuter les Rp °-° Si tu veux, je peux le retravailler et essayer de développer...]

Lorsque la porte s'ouvrit sur une jeune femme, la sorcière eut un petit doute. Les rares fois où elle avait prêté attention aux bavardages des dames de la cour et avait entendu parler de ce Mythril, elle avait cru comprendre qu'il s'agissait d'un homme. Elle détailla la jeune femme qui lui faisait face et déduit, au vu de son habillement, qu'elle n'était qu'une domestique. Un bruit de course lui fit légèrement tourner la tête, juste à temps pour apercevoir une chevelure dorée et se sentir entraînée en arrière. Le fait qu'il l'aie prise dans ses bras fit monter d'un cran la douleur qui irradiait dans son dos et elle sentit à peine qu'on la déposait sur ce qui devait être un lit. Une parole traversa l'air et un bruit de cavalcade s'en suivit, mais la sorcière n'y prêta pas attention. Se redressant sur les coudes, elle fixa son regard bleu sur le blond qui s'agitait dans la pièce.

- Je suis désolé mais j'ai entendu votre "conversation" avec ma servante... Je suis le seigneur Mythril en question... Ne vous inquiétez plus, tout va bien se passer maintenant, je vous le promets. Pouvez-vous me laisser voir vos blessures?

Lullaby se redressa en position assise et haussa distraitement les épaules. Se tortillant pour pouvoir voir Mythril, elle s'aperçut qu'il était trempé. Beurk, elle détestait cet élément. Et elle se rendit compte qu'il l'avait légèrement mouillée, lorsqu'il l'avait prise dans ses bras. Elle fut détournée de ses pensées par un murmure émanant du blond et elle sentit un picotement au niveau de ses plaies, puis une sensation de soulagement.

- M-merci... lâcha-t-elle du bout des lèvres, le mot n'étant pas son préféré.

Sans vraiment se soucier de la présence de Mythril, elle inspecta ses plaies les plus légères, qui n'étaient déjà plus que de petites lignes roses sur sa peau pâle. Quelqu'un toqua à la porte, lui faisant à peine lever les yeux. Un léger toussotement lui fit lever la tête et elle se retrouva face à un inconnu qui disait être médecin. Haussant un sourcil, elle le toisa. Elle n'avait que très peu de confiance en les médecins, les seuls qu'elle ait connu étant les infirmiers de l'hôpital psychiatrics et ceux qui avaient tenté de la tuer, sur ordre de ses parents. Au final, c'était quand même elle qui avait massacré tout le monde. Mais elle conservait en elle une profonde haine envers les médecins, peu importe leurs intentions.

Cependant, l'homme qui lui faisait face semblait dénudé d'intentions hostiles. Une véritable tête de Niebien... Il souriait avec une telle gentillesse que cela lui donna la nausée. Lullaby lui laissa soigner ses blessures les plus profondes. Il lui indiqua que cela prendrait quelques jours, voire quelques semaines, pour guérir. Si elle ne bougeait pas trop. Cette idée la fit grimaçer, elle était bien incapable de rester tranquille plus de quelques heures. Il finit par partir, laissant la sorcière seule avec Mythril.

- Vous connaissez bien Alucard ? questionna-t-elle pour briser le silence.

Assise sur le lit, elle laissa son regard vagabonder dans la pièce, bien qu'elle en voyait pas la pièce mais de lointains souvenirs qui remontaient lentement à la surface.

[HS : texte pourri powaaa !]

La question posée, Mythril rit, ce qui intrigua la sorcière. Elle ne voyait pas ce qu'il y avait de drôle là-dedans.

- Bien sur que je connais cet homme... enfin je veux dire ce vampire! Nous sommes des amis très proches hahaha!

Okay, Alucard était égal à Vampire. Quand elle avait eut la comfirmation qu'il n'était pas humain, elle avait penché vers la théorie du zombie. Mais la tête ne collait pas vraiment avec le profil zombitique-type. Tandis qu'elle rêvassait, le blond alla s'asseoir sur une chaise, non loin du lit où elle était assise. Son regard vairon était fixé sur les cicatrices, derniers vestiges de ses plaies et il semblait légèrement mal à l'aise.

- C'est lui qui vous a amenée à moi? Que vous est-il arrivé, est-ce lui qui est à l'origine de vos blessures? demanda-t-il d'un ton inquiet.

- C'est bien lui qui m'a fait venir jusqu'à vous, répondit-elle en se recoiffant, pliquant sa rose dans son chignon. Nous étions au Ténébros et une certaine Freefall m'a attaquée. Alucard semble la connaître mais j'avoue ne pas avoir compris pourquoi elle s'en est prise à moi. Je crois qu'elle n'a pas apprécié de me voir près de lui, mais à mon avis, il y a méprise quelque part. Enfin bref...

Sa tirade finie, elle se perdit dans ses pensées et n'en fut extraite que par le "Vous allez bien ?" de l'homme. Haussant un sourcil, elle posa son regard azuré sur lui. Elle n'était pas à moitié morte, tout de même.

- Je vais très bien. J'ai juste du mal à comprendre cet hurluberlu de première catégorie.

Poussant un profond soupir, elle ferma les yeux et les rouvrit précipitemment, pour ne pas avoir à affronter l'inattendu baiser qui avait précédé son arrivée chez Mythril. Elle ne comprenait tout simplement pas son geste et cela la troublait. Une servant ré-apparut dans l'embrasure de la porte, porteuse d'un plateau à thé. Lullaby prit une tasse, un petit sourire au coin des lèvres. Le thé avait un effet apaisant sur elle, même quand elle ne faisait que tenir la tasse brûlante.

- Il est toujours ainsi ? Enfin, je veux dire, toujours aussi incompréhensible ?

Elle ne s'intéressait pas particulièrement au vampire mais elle était troublée et elle voulait comprendre. Ou du moins, se rassurer. Elle but une gorgée de thé brûlant, savourant son arôme.

- Merci pour le thé...

La chaleur émanant de la tasse lui amenait d'agréables picotements dans les doigts. Jouer avec le feu était sa spécialité, elle ne craignait nullement de se brûler avec. Donc aucun risque de se faire mal avec un liquide bouillant.

— Hum êtes-vous sure que tout va bien mademoiselle... Comment vous appelez-vous?

— Lullaby.

Le fait qu'il lui demande sans cesse si tout allait bien commençait à sérieusement intriguer la blondinette. Et l'agaçait un peu, aussi. Mais bon, elle n'allait pas se plaindre non plus. Posant la tasse en équilibre sur ses genoux, elle fit passer la anse d'une main à l'autre sans vraiment s'en rendre compte.

— Je vais très bien, fit-elle, un peu sèche. Je ne comprend pas pourquoi vous continuez à vous inquiéter.

Se mordillant la lèvre, geste machinal chez elle, elle leva les yeux vers le plafond, se perdant dans ses pensées une fois de plus, la tasse tournant de plus en plus vite entre ses doigts. Elle reprit une gorgée de thé, soufflant sur les volutes de vapeur qui s'élevaient de la tasse. Un papillon doré s'échappa de ses doigt, poursuivant la vapeur blanche. Tout a coup, une ampoule s'alluma au dessus de sa tête. Tilt! Posant la tasse à côté d'elle sur l'édredon, elle se leva, une lueur orangée entourant ses mains tel un halo. Elle s'avança jusqu'à son hôte momentané et posa ses mains brûlantes sur ses joues.

— Serait-ce la chaleur émanant de la tasse qui vous inquiétait ? Rassurez-vous, je doute pouvoir me brûler un jour.

La chaleur de ses paumes s'intensifia et elle le regarda avec un petit sourire triste.

— Cela ne semble pas vous gêner plus que ça. Dois-je en conclure que vous êtes lié au Feu ?

C'était une question sans en être une. Elle se fichait bien de connaître l'identité exacte de l'homme. Qu'il soit une fée déguisée, un troll rose ou encore un dragon à petits pois l'intéressait autant que la couleurs des sous-vêtements du dernier type tué par la Reine. Elle soupira et ôta ses mains du visage de Mythril.

— Mmh...

Alucard fit son apparition et Lullaby tourna légèrement la tête vers lui. Elle haussa un sourcil peu intéressé face aux paroles du vampire et le regarda s'asseoir, avant d'aller elle aussi rejoindre sa place, à côté de sa tasse.

- Merci de l'avoir soignée, Mythril. Cependant, j'aurais encore un service à te demander...
Si Freefall menace ta vie, celle d'Arwen, de Lullaby ou de qui que soit qui m'est proche, fais immédiatement appel à moi. Je ne lui permettrai pas de s'en prendre aux miens. Lucrécia a levé la malédiction que je lui avais partagée, elle n'est plus mon élève... Mais je garde une grande part de responsabilité dans ses actes. Pour l'instant, elle est désorientée et je ne peux l'en blâmer, ma conduite est à l'origine de sa rage. J'espère que le temps calmera sa folie, je veux croire qu'elle se remettra et comprendra la valeur de la vie qui lui a été rendue.

Ah. La sorcière doutait sérieusement de la faculté de la dingue à se remettre dans le "droit chemin" mais bon... Le vampire se tourna alors vers elle.

- Je suis désolé, je ne vous avais proposé ma compagnie que par divertissement, et mon invitation vous a mise en danger. J'ignore les intentions de mon ancienne élève, mais il serait téméraire de ne pas vous préparer à son attaque. Vous pouvez bien sûr compter sur ma protection, mais loin de vous, il me sera évidemment difficile de vous venir en aide. Je ne veux cependant pas vous contraindre à une liberté restreinte par ma faute. Si vous le souhaitez, je peux établir entre nous un lien de sang qui nous permettra de communiquer par simples pensées, quelle que soit la distance, et je pourrai alors intervenir au moindre appel.

La sorcière se crispa imperceptiblement. Puis une pointe de colère enflamma ses yeux bleus. Oui, elle s'était certes doutée qu'elle n'avait servi que de simple divertissement mais... qu'il le dise aussi simplement la blessait. Il continua toutefois son discours.

- Cela impliquerait que vous me laisseriez boire de votre sang, ce n'est donc pas une décision dérisoire. Le contact perdurerait même après que vous soyez mise hors de danger. Sachez par ailleurs que les humains qui offrent leur sang à ceux de ma race sont souvent perçus comme les serviteurs du vampire qu'ils ont nourri, des apprentis suivant leur Maitre de leur vivant dans l'espoir de recevoir ensuite son sang, et ainsi sa malédiction. Dans notre cas, il ne s'agirait bien sûr pas d'une telle relation, mais comprenez que la signification de ce lien n'est pas moindre.
La décision vous revient, vous êtes libre de la refuser comme d'en proposer une autre. Je consentirai à la solution que vous choisirez, pourvu qu'elle assure votre sécurité.

Lullaby pinça les lèvres et ferma les yeux. Non. Elle ne pouvait se lier ainsi, même pour se protéger. Et puis, elle refusait tout simplement de dépendre de quelqu'un pour "sa survie". Impensable.

- Neeeeeeeeee! Mais t'en fait pas mon Lulu-chou! Si y'a besoin de protection, j'peux aussi aider hein!

Elle rouvrit les yeux et vit avec étonnement Mythril pendu au cou d'Alucard, geignant comme un gamin. Frottant sa joue contre celle du vampire, il sourit. Ils formaient un contraste saisissant et cela fit naître un sourire chez la demoiselle.

- Et puis je pourrais être jaloux que mon vampire plante ses crocs n'importe où!

- Je n'attiserai nullement votre jalousie étant donné que je décline cette proposition. Je ne tiens nullement a être liée à quelqu'un. Même pour me protéger.

Elle croisa les bras, les yeux baissés sur le sol. Il avait parlé de cela avec tellement d'aisance, comme si c'était une chose commune, naturelle. Mais pour la sorcière, c'était un tabou. Être liée à un homme. Un vampire. Donner son sang. Bon, d'accord, il fallait avouer qu'elle avait peur de ça. Il n'y avait pas que le refus d'être à nouveau liée, il y avait aussi la peur de l'inconnu.

- De plus, je ne vois pas pourquoi vous voulez me protéger, je n'ai été après tout qu'un simple divertissement.

Elle n'écouta qu'à moitié ce que dirent Alucard et Mythril. Ses yeux ne voyaient plus la pièce mais regardaient une scène qui appartenaient à un passé qu'elle avait soigneusement effacé. Cette partie de sa vie où elle portait encore le nom de Grace, fille unique d'une famille Niebienne. Dieu que tout cela lui semblait lointain. Cette identité lui paraissait si irréelle. Ces dix années qu'elle avait passé dans la blancheur immaculée de sa chambre où elle passait ses journées, ses nuit, sa vie. Mais ce qu'elle voyait, ce n'était pas le petite Grace occupée à mutiler sans vergogne les infirmiers. Non, ce qu'elle voyait, c'était une époque où elle avait aimé être liée à un homme. Cette époque bénie où elle pouvait rire sans arrière-pensées, sourire sincèrement. Cette époque où être en présence d'un homme ne la gênait pas. Elle fut arrachée à cette contemplation par l'homme aux cheveux d'or, qui prononça son nom au cours d'une phrase dont elle n'écouta pas une seule syllabe. Elle ne vit pas le vampire à moitié écrasé par Mythril.

— Ne vous souciez pas de moi, fit-elle un peu sèchement. Si votre élève me tue, ça ne fera qu'échanger une vie.

Elle passa sa main dans ses soyeuses mèches blondes. Oui, ce serait bien un échange. Sa vie prise par une folle, au lieu de la vie de cet homme prise par ses propres mains. Même si il ne méritait pas de vivre aux yeux de la sorcière, elle se résigna à ne jamais pouvoir mettre la main sur lui. Cela faisait presque dix ans qu'elle le cherchait, son sang bouillonnant d'une fureur vengeresse. De toute façon, elle n'était destinée qu'à la mort. Elle y avait échappé en détournant le destin contre le personnel chargé de sa surveillance. Ah oui. C'était une raison supplémentaire pour refuser toute protection. Ceux qui veillaient un peu trop sur elle, que ce soit pour la protéger ou autre, finissaient par mourir. Elle leva des yeux un peu vitreux sur les deux hommes.

— Je dois partir, à présent. Merci pour tout.

Elle passa devant eux, s'arrêta brièvement devant Alucard et souffla :

— Tâchez de vous trouver une demoiselle qui ne vous refusera pas un petit tour dans la baignoire. Et qui ne se fera pas d'illusions face à un baiser volé.

Elle se dirigea vers la porte mais hésita. Finalement, elle fit demi-tour, le trouble se lisant dans ses yeux bleus.

— Si jamais votre... pupille... me tombe dessus avant que je n'aie ... Bref, pourriez-vous garder ceci et le détruire ? A moins que vous ne souhaitiez en faire un autre usage.

Elle laissa tomber sur le sol une chaine d'argent à laquelle étaient attachées deux bagues. Celle qu'Il lui avait autrefois offert en guise de fiançailles (elle n'étais jamais parvenue à la détruire avec ses pouvoirs) et celle que ses parents avaient fait faire pour sa naissance, gravée avec son nom, qu'elle aurait dû porter une fois adulte.

— Vos pouvoirs seront peut-être plus aptes que les miens à détruire ces anneaux.

Elle lorgna le machin doré qui écrabouillait le vampire et semblait se tortiller, comme en proie à une douleur intérieur.

— Peut-être serait-il judicieux de cesser de torturer votre ami. Vous semblez peu apprécier d'être écrasé et il semble ne pas aimer ce que vous lui avez fait. Enfin, je ne dis que ce que je pense, à vous de voir...

[Je vire au mièvre ces derniers temps, c'est horrible. Serait-ce l'effet Math-Sciences ? ]